Fiction "Pulp"

Je ne peux pas blairer les alcolos, les puanteurs de vinasse, les gueules rougies boursouflées au pinard-ricard mais j'aime la folie des écrivains alcooliques

" La vie est étrange, non? C'est toujours moi qu'on choisissait en dernier pour jouer au base-ball parce qu'ils savaient que j'aurais pu expédier cette putain de balle jusqu'à Denver. Des résidus de bidet, voilà ce qu'ils ont toujours été. Pourtant, au départ, j'avais tous les dons. Par exemple, mes mains. De temps en temps, je les regarde et je réalise que j'aurais pu être un virtuose du piano (digression; au fait ils savent qui il est le virtuose muet retrouvé en angleterre il y a qq semaines?) , ou d'autre chose. Alors que,  finalement, à quoi elles m'auront servi, ces mains? A me gratter les couilles, à remplir des chèques, à cirer mes pompes, à tirer des chasses d'eau, etc. Conclusion, je les ai salopées, ces mains. Comme mon esprit, d'ailleurs." Pulp, Ch. Bukowski.

Moins chiant qu'un Ponge, délicieux comme un punch.

Bof, la rime.